Après les rumeurs sur un report en 2024, la métropole du Grand Paris (MGP) a tranché : les véhicules classés Crit’Air 3 (2RM immatriculés entre 2004 et 2006) seront interdits dans la ZFE francilienne début 2025, quelques mois après les Jeux olympiques de 2024. À terme, pas moins de 380 000 véhicules supplémentaires seront exclus de la "zone" délimitée par l’A86, soit au total 500 000 véhicules en comptant les véhicules Crit’Air 4 et non-classés déjà interdits.


Une ZFE "matériellement impossible" à mettre en place en 2023

Initialement prévue pour juillet 2022 puis reportée à juillet 2023, la mesure ne cesse d’être repoussée. Ce retard s’explique par un manque de "réponses tangibles de l’Etat" sur la garantie du prêt à taux zéro et par l’absence de sanction automatique par vidéo, prévue au 1er janvier 2025. L’interdiction des véhicules Crit’Air 3 est donc jugée "matériellement impossible" à mettre en œuvre selon le président de la MGP. Il ajoute qu’une "ZFE sans sanction, ça ne fonctionnera pas".

Sanctions et prêts à taux zéro suffiront-ils ? Une zone d’exclusion des véhicules "polluants", sans alternatives adaptées aux foyers les plus modestes, reste une véritable bombe sociale, qui suscitera sans doute d’importants mouvements de protestation. En ce sens, et parmi bien d’autres raisons évoquées suite à sa consultation publique, le Sénat préconise de repousser à 2030 l’instauration des ZFE-m des 43 métropoles de plus de 150 000 habitants.


ZFE : vers un assouplissement des règles

Autre mesure préalablement en discussion et finalement adoptée : la suspension du renforcement des ZFE où les seuils de pollution - établi à 40μg/m3 de dioxyde d’azote - ne sont pas dépassés. Si le durcissement des ZFE des métropoles de Paris, Marseille, Lyon, Strasbourg et Rouen est maintenu, d’autres agglomérations telles que Toulouse, Grenoble et Reims n’auront pas - pour le moment - à renforcer leurs restrictions. Une décision à mettre en parallèle avec l’assouplissement des règles pour les agglomérations concernées par les ZFE-m qui, si elles ne dépassent pas les 10 μg/m3 de dioxyde d’azote d’ici 2025 (voire 2030, si l’ont suit les préconisations du Sénat), ne seraient plus soumises à la mise en place de restrictions.

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