Alors que les dos-d’âne sont de plus en plus pointés du doigt pour leur non-conformité et leur dangerosité, tout particulièrement pour les motards, la commune de Sanary-sur-Mer se retrouve sous les feux des projecteurs pour avoir choisi de supprimer tous ses ralentisseurs et feux rouges. Comme l’indique le Parisien, le maire Ferdinand Bernhard (Modem) n’a pas cédé aux demandes de ralentisseurs partout : « Cela relève de la démagogie électorale. Si j’avais dû dire oui à tous ceux qui réclamaient un dos-d’âne devant chez eux, on en serait à 2000 sur la commune ! » a déclaré à nos confrères l’élu qui connaît parfaitement sa ville pour présider à sa destinée depuis 1989.

« Le maire qui travaille dans le secteur médical sait également que les dos-d’âne posent de vrais problèmes aux malades transportés en ambulance » précise Jean-Pierre Moulard, directeur des services techniques. Aussi après avoir éradiqué tous ceux qui n’étaient pas conformes, la municipalité a enfoncé le clou en les supprimant tous à l’instar de l’ensemble des feux rouges.

Pas de hausse de la vitesse
Pour inciter les usagers à respecter les vitesses, la municipalité a fait d’autres choix d’infrastructure. Elle a implanté des ronds-points dont les abords végétalisés incitent les usagers à ralentir pour effectuer les divers contrôles indispensables avant de s’engager. Pour inciter à lever le pied, Sanary a également réduit la largeur de certaines voies. « On roule moins vite si la route fait 4 mètres au lieu de 6. C’est l’effet de paroi que les pays du Nord utilisent depuis 50 ans » indique Jean-Pierre Moulard.

Pas de hausse des accidents
« Il n’y a pas plus d’accidents à Sanary que dans les communes voisines, pourtant truffées de dos-d’âne » complète le directeur des services techniques. L’homme qui connaît bien sa commune pour y travailler depuis presque 30 ans sait bien que les accidents ne sont pas ici provoqués par la vitesse, mais par le soleil : « Nous sommes sur un axe est-ouest. L’éblouissement, au coucher ou au lever du soleil, est ce qui fait courir le plus grand risque aux usagers. » Un phénomène qu’aucun coussin berlinois ne saurait atténuer.

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