Brider pour le bien-être des motards
La FFMC, rappelant que le bridage est motivé par la « sécurité » sur route, souligne l’absence de justification de la mesure : « L’Etat français n’a jamais pu établir de corrélation entre la puissance des motos et l’accidentologie des motards. » Et de souligner que, comparée à d’autres pays européens, la mortalité des motards en France est encore supérieure.
« Imposer une restriction matérielle sans fondement sur les véhicules, c’est aussi refuser de reconnaître le rôle capital du facteur humain dans les accidents. » L’association réaffirme donc sa conviction que la baisse du nombre de tués doit passer par « la responsabilisation et l’éducation des individus ».
Mais tout le monde ne donne pas le même sens à l’éducation : pour trop de nos dirigeants, éduquer en matière de sécurité routière signifie inculquer la peur de la sanction.
« Des citoyens comme les autres »
Pourtant, « les motards sont des citoyens comme les autres, conscients de leur vulnérabilité, et non des irresponsables que l’on doit protéger d’eux-mêmes », ajoute l’association.
C’est sur la base de ces arguments que les Motards en colère ont décidé de saisir la Commission européenne, avec le soutien de 15.399 citoyens.
Ils affirment ainsi « leur ras-le-bol d’une politique de sécurité routière aussi liberticide qu’inefficace », conclue la FFMC, qui remercie les signataires.