C’est dans un périmètre regroupant 90% des habitants et 95% des emplois de la métropole que la ZFE s’est étendue.
Les véhicules pointés du doigt ne changent pas : ce sont toujours les poids-lourds et les utilitaires légers qui sont persona non grata dans les 27 communes que compte désormais la ZFE. Ce transport de marchandise serait responsable de la pollution de l’air du bassin grenoblois à hauteur de 33% des particules fines et 48% des oxydes d’azote. C’est environ 3500 poids lourds qui circulent dans cette ZFE chaque jour pour pas moins de 40 000 livraisons.

C’est la vignette Crit’Air qui permet de distinguer les véhicules dans la ZFE de la métropole grenobloise. Ainsi, les poids-lourds et les véhicules utilitaires légers doivent nécessairement arborer un badge numéroté 1 à 4 pour pouvoir circuler.


La mise à jour de la ZFE de Grenoble en image

Des restrictions de plus en plus sévères
En 2025, seuls les poids lourds et véhicules utilitaires légers Crit’Air 1 seront autorisés à rouler dans le périmètre de la ZFE ce qui devrait conduire à une diminution des particules fines de 46% et d’oxyde d’azote de 69%. Une mesure qui s’inscrit dans le respect des valeurs réglementaires imposées par l’union européenne soit une réduction de 75% des émissions polluantes en 2026 par rapport à celle de 2017, date de mise en place de la ZFE.

Les citoyens et entreprises pénalisées économiquement par cette mesure pourront bénéficier d’une aide financière de la métropole - autrement appelée « fonds air » - pour remplacer leurs véhicules polluants par des « véhicules propres » (gaz naturel, électrique, hydrogène). Jusqu’à 5 utilitaires pourront être subventionnés par entreprise, avec des sommes pouvant atteindre les 18 000 € pour un poids-lourd.
Reste à savoir si cela ne risque pas de mettre certains professionnels sur la touche malgré ces aides, et si les anciens véhicules seront correctement reconditionnés ou recyclés.

Aucune restriction pour les 2-roues et autres véhicules particuliers
Contrairement à la ZFE de Paris, cette restriction ne concerne pas les véhicules particuliers, 2-roues motorisés compris. Allô Anne Hidalgo ! Sauf bien entendu,en cas de pic de pollution.
Grenoble, qui fait preuve de discernement, est pourtant considérée comme l’une des villes les plus polluées de France (classée 3e derrière Paris et Marseille), mais la métropole ne souhaite pas pénaliser la mobilité des citoyens. Une bonne nouvelle pour les Isérois(e)s.
La priorité est de restreindre la circulation des véhicules les plus polluants sans oublier, à l’instar de cette ville anglaise, qu’un centre économique ne saurait vivre sans la mobilité des habitants.

Un exemple à suivre pour Paris ?

Source photo : © pixabay / rostichep

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